by Jean Luc Caron


Au Gym Louvre 7 bis Rue du Louvre Paris 01

Photos de l'expo dans la rubrique Art Expo où sur ce lien.


Autoportraits aux 7 péchés capitaux

Censé représenter la perfection et nimbé d’une aura magique, le chiffre 7 n’en finit pas d’intriguer. Au moment d’organiser le 7ème anniversaire d’Under, devenu une référence en matière de clubbing, ce chiffre m’a spontanément parlé. Peut-être inspiré par l’audace et la désinhibition inhérents au monde de la nuit, j’ai rapidement rapproché ce mystérieux chiffre aux 7 péchés capitaux. Alors qu’on pourrait trouver désuet d’envisager la colère, la paresse, la gourmandise, l’orgueil, la luxure, l’avarice et l’envie comme de sérieux motifs d’inquiétude, ces 7 péchés me semblent au contraire garder une cuisante actualité, si tant est que l’on sache les décoder à la lumière de notre époque. Seules les terminologies ont changé. Avidité, haine ou indifférence… le fond reste le même. L’homme et ses imperfections sont malheureusement éternels, tout comme l’est la beauté et la fascination qu’elle engendre. Le rapprochement de ses deux composantes très (trop ?) humaines m’a donné l’idée d’une nouvelle exposition. La beauté ? Elle apparaît, insolente et hypra sexuée au gré des cover boys auxquels le magazine Têtu consacre des posters que l’on ne se lasse pas de contempler. J’en ai fait le support d’un travail artistique sur lequel j’ai mixé, fidèle à ma « marque de fabrique », différentes techniques comme la photo, le collage ou la peinture. En laissant parler mes influences qui vont du street art au sleeveface, j’ai imaginé 25 œuvres déclinant les 7 fameux péchés sur le constat ineffable de la beauté. L’orgueil étant répertorié parmi ces derniers, je n’ai pas hésité à me mettre en scène, à travers mon propre portrait ou celui, plus sibyllin, de mes flyers réalisés au fil des années. Triturés, revus, corrigés et remixés selon mon propre mode de Photoshop « handmade » ils livrent ma vision d’un monde trop beau pour être honnête. Mes autoportraits aux 7 péchés capitaux sont le reflet de mes états d’âmes en état d’homme. Dans un monde sans pardon.


Je tiens à remercier le magazine Têtu pour sa précieuse collaboration.

Jean-Luc Caron